Les municipalités marquent de leur empreinte l’espace public en s’occupant sans tarder de la célébration des martyrs de la guerre : résistants, fusillés, combattants morts durant les combats de la Libération donnent leur noms à des rues ou des bâtiments publics, tandis que d’autres rues reprennent leur dénomination d’avant-guerre. Elles font construire des monuments aux morts et prennent en charge les sépultures de leurs héros de guerre.
Dans les délibérations du Conseil Municipal d'Alfortville, qui s'est réuni le 19 novembre 1944, il est décidé d'honorer la mémoire de certains habitants de la commune qui s'étaient engagés dans la résistance et avaient été tués lors de l'occupation ou pendant les combats de la libération.
Des noms de voies sont donc réattribuées :
Nous savons, d'après les Archives Municipales, que ces hommes étaient résistants :
Edmond Bernard était pompier auxiliaire et était membre des groupes de résistance :
Emile Goeury faisait partie des FFI :
Et André Soladier également.
Il a d'ailleurs été fusillé par les allemands dans les douves du fort de Vincennes :
On peut lire également que deux groupes scolaires avaient perdu leurs noms, considérés par les occupants comme inappropriés, car à tendance communiste, et qu'ils retrouvent leurs appellations d'origine.
Ainsi, Le groupe scolaire Nord redevient Henri Barbusse, et celui de Marcelin Berthelot reprend son nom d'Octobre.
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