15 mars 2014

LES ELECTIONS D'AVRIL 1945

Les élections municipales se déroulent les 29 avril et 13 mai 1945.
Elles mettent un terme aux municipalités provisoires et délégations spéciales.

Elles constituent pour le gouvernement un véritable test sur la fidélité de la population aux institutions de la Résistance.

Les femmes votent pour la première fois en avril 1945 pour les élections municipales. Elles représentent 50,3% de l'électorat en banlieue parisienne.
Elles sont également présentes dans les municipalités élues : 19% des adjoints municipaux sont des femmes.

Conditions d'exercice du droit de vote pour les mères de famille
Archives municipales de Créteil


Le PCF domine à gauche et recueille un peu plus de 29% des suffrages.
Les socialistes progressent en obtenant 11% des suffrages.
Les modérés et les Radicaux s'affaissent alors que le MRP fait une percée inattendue en récupérant les voix de droite.
Les mouvements de la résistance obtiennent en moyenne 8% des voix.


Le referendum du 21 octobre 1945

Le 21 octobre 1945, les électeurs ont à se prononcer sur deux questions :
« Voulez vous que l’Assemblée élue ce jour soit une assemblée constituante ? » 
«  Approuvez vous l’organisation provisoire des pouvoirs publics dans le projet qui vous est soumis ? » . 

Il apparait à l’issue de referendum que 96 % des français souhaitent un changement d’institutions : 66% votent également « oui » à la seconde question.

Le nouveau rapport des forces politiques


Le même jour sont organisées les élections législatives qui voient la victoire du parti communiste : il recueille au niveau national 26,2% des suffrages exprimés. 

La SFIO et le MRP obtiennent des scores importants, avec respectivement 23,4% et 23,9% .

Le Parti radical s’effondre avec 10,5 % des suffrages exprimés et les scores de la droite restent faible (15 ,6%). 

Le général de Gaulle est désigné à l’unanimité chef de gouvernement le 13 novembre 1945. 

Trois portefeuilles sont attribués au Parti communiste, et Maurice Thorez est nommé ministre d’Etat. 

Pour les habitants de la banlieue sud de Paris, c’est un signe de reconnaissance qui consolide l’influence communiste à Ivry et dans les communes environnantes. 

La banlieue parisienne, notamment celle qui correspond aux communes de l’actuel département du Val de Marne, encore marquée fortement par les stigmates de la guerre et de l’occupation, s’engage dans la voie de la reconstruction, mais aussi d’une transformation qui répond aux attentes d’une population espérant des jours meilleurs après tant de souffrances et de misère. 

Au cours de ces années d’obscurantisme et de répression, des hommes et des femmes courageux et déterminés ont fait leurs preuves dans la Resistance. Ils sont ceux sur lequels reposent la lourde responsabilité d’accompagner le développement économique et social sans précédent de villes et de communes qui étaient restées en grand nombre aux marges de la capitale, avant de faire partie intégrante d’une agglomération en rapide transformation.

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