15 mars 2014

LA REACTION DES ALLEMANDS


L’ARMÉE ALLEMANDE NE LÂCHE PAS PRISE

Les combats se poursuivent autour de Paris, notamment Carrefour Pompadour à Créteil, à Saint Mandé, à Villeneuve saint George.

Les résistants attaquent les chars allemands, mais au cours de la semaine de la Libération, 600 FFI et environ 600 civils ont été tués.
Les Allemands combattent et fusillent jusqu'à la fin.

Boissy saint Léger, août 1944.
Un char allemand devant le château du Piple
Photographie coll archives départementales du Val de Marne.

Ils multiplient les actes de violence envers la population civile et les résistants.

Le 19 août à Vincennes, ils arrêtent des résistants qui sont conduits au château de Vincennes, dont les S.S. avaient fait une caserne. 
Le 20 août, vingt six d’entre eux sont fusillés, les autres sont détenus et torturés jusqu’au 24 août
Avant leur départ, les soldats allemands incendient une partie du château et en font sauter une autre. 
A Choisy-le-Roi, ils fusillent 13 résistants qui assuraient la garde d’un dépôt de l’organisation Todt. 

Le 26 août, 66 FFI sont tués à Charenton-le-Pont, au pont de Joinville.



Non daté. FFI FTP FN tués le 26 août 1944 à Boissy saint Léger
Rapport, 21x27 cm
Collection MRN Champigny/Marne carton n°53



Les troupes allemandes traversent le département, et s’installent parfois pour la journée et la nuit dans les communes ou elles passent.


LA RETRAITE DE L’ARMÉE ALLEMANDE
        
Dès le 20 août, les premiers fuyards allemands tentent de quitter Paris, en voiture, en camion, à vélo. 

Le 21 août, la débâcle se précise, et de nombreux vol de vélos sont signalés. 

Chevilly Larue 24 août 1944
Vols de bicyclettes par des soldats allemands
Archives municipales de Chevilly Larue


La retraite organisée de l’armée allemande commence véritablement le 25 août. 
Ce jour-là, la garnison allemande qui occupait le fort de Charenton-le-Pont prend la fuite, abandonnant d’importantes quantités d’explosifs. 
La voie de repli des soldats allemands passe par les ponts de Choisy-le-Roi, Alfortville et Champigny, qui leur ouvrent l’accès à la RN 4. 



A Choisy-le-Roi, les allemands traversent la ville, tirant vers les fenêtres ouvertes et faisant encore morts et blessés sur leur passage. 
Ils se préparent ensuite à faire sauter le pont de Choisy pour barrer la route aux troupes américaines. Ils en sont empêchés par des résistants. 


27 août 1944. Communiqué des opérations du Perreux.
Coll MRN Champigny/Marne

A Nogent, en revanche, ils parviennent à leurs fins. Les troupes allemandes en retraite multiplient les exactions : prise d’otages au Perreux, fusillade de cheminots à Vitry, dont le Président dU CLL, exécutions de prisonniers en divers lieux (Choisy, Cachan, l’Hay les roses, Villeneuve-le –roi, etc.).


Sucy-en-Brie, 7 septembre 1944
frais d'obsèques et d'inhumation de personnes tuées par les allemands, pris en charge par la commune. Délibération du conseil municipal.


Lorsque les troupes allemandes s'enfuient, elles abandonnent souvent des explosifs qui risquent évidemment de provoquer des dégâts humains et matériels.

Voici un rapport du chef de l'escadron Vincensini au maire d'Alfortville  qui fait état du nombre d'explosifs laissé par les allemands au fort de Charenton : 

Archives municipales d'Alfortville


LES BOMBARDEMENTS ALLEMANDS

Le 26 août au soir du défilé sur les Champs Elysées, l’aviation allemande attaque. 

Cent cinquante appareils de la Luftwaffe bombardent Paris et la banlieue. 

Vue du viaduc de Nogent détruit dans la nuit du 23 au 24 août par les allemands.
Archives municipales du Perreux.


Des bombes à retardement et au phosphore sont lâchées le long de la seine, de Melun à Bercy. Ce bombardement fait notamment 10 morts à Charenton-le-Pont et à Ivry où l’hôpital est bombardé et 7 malades tués (ce bombardement fait en tout 26 morts à Ivry).

Maison Alfort, rue des Sapins après l'explosion du V2.
Collection AMAH

Début septembre 1944, la région Parisienne est de nouveau bombardée par des V1. 
Le 8 septembre, le premier V2 (missile balistique) vient s’écraser à Maisons-Alfort, ou il provoque d’énormes dégâts matériels, tuant 7 personnes et en blessant 45 autres. D’autres tirs de V2 ont lieu début octobre 1944, touchant le bassin Parisien et se rapprochant dangereusement de Paris.

pointe du détonateur de la tête explosive d'un V2
Maison Alfort, 8 septembre 1944
coll AMAH







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