15 mars 2014

LE CNR ET LES INSTITUTIONS PROVISOIRES

LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

Le 21 février 1943, le général de Gaulle fait de Jean Moulin son seul représentant pour l’ensemble du territoire. 
Pour que la Résistance soit reconnue et armée par les Alliés, il faut intégrer les partis politiques et les syndicats au sein d'un Conseil de la Résistance. 
Le 8 mai, Jean Moulin adresse un télégramme au général de Gaulle annonçant sa création. 


Jean Moulin

La suprématie de Paris s’affirme lorsque Jean Moulin préside, le 27 mai 1943, la séance inaugurale du Conseil national de la Résistance au 48 de la rue du Four, à Paris. 


Le résultat le plus important est le vote d’une motion de confiance au général de Gaulle, chef de la France combattante et seul chef politique, le général Giraud, imposé par les Américains, devant lui être subordonné. 



L’arrivée de De Gaulle en Algérie et la mise sur pied du Comité français de Libération Nationale préfigure le gouvernement provisoire. 

Jean Moulin demande à son secrétaire Daniel Cordier d’installer son poste de commandement à Paris, C’est son dernier voyage à Lyon. 
Trahi, il est arrêté le 21 juin 1943 et ne parle pas sous la torture. Il meurt près de  Francfort probablement le 8 juillet 1943.

La disparition de Jean Moulin entraîne un flottement au sein du CNR et du Comité de Libération Nationale.
Les fonctions de délégué général et celle de Président du CNR sont séparées. 

Finalement, c'est Alexandre Parodi, homme de devoir et grand serviteur de l'Etat, qui est nommé délégué général en mars 1944. Sa mission principale est de préparer la venue à Paris du gouvernement d'Alger, où de Gaulle s'est installé. 

Alexandre Parodi


UNE ORGANISATION COMPLEXE

Présidé par Georges Bidault, élu en septembre 1943, le CNR s’affirme comme l’institution la plus représentative de la Résistance intérieure. Mais jusqu’à  la fin de l’insurrection, seul son bureau, composé de cinq membres, pourra se réunir dans divers lieux à Paris pour des raisons de sécurité.


Georges Bidault

La situation est encore plus complexe du fait de l’existence du Comité parisien de la Libération, destiné à remplacer le Conseil municipal de Paris et le Conseil général  de la Seine à la libération. 

Ce comité de ville et de département, créé en septembre 1943 par André Tollet, secrétaire général de la CGT pour le département de la Seine, dirige la résistance parisienne, certains groupes armés et les milices patriotiques ; il prépare l’insurrection en liaison avec le CNR et la Délégation générale.


Le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944 précipite les événements. 
Suivant le discours du général de Gaulle du 18 avril 1942, les Parisiens doivent prendre part à leur libération inséparable de l’insurrection. 

Mais qui tient Paris, tient le pouvoir,  et la libération de  la capitale est donc cruciale sur le plan politique.

Cette organisation politique est doublée d'une organisation militaire, dirigée depuis Londres par le général Koenig. Il commande les Forces Françaises de l'Intérieur nées en février 1944 de la fusion théorique de toutes les formes militaires de la résistance. 

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Général Koenig

Les Francs Tireurs Partisans et l'Organisation de Résistance de l'Armée conservent pourtant leur autonomie.

Le CNR dirige l'action militaire par l'intermédiaire du Comité d'Action Militaire (COMAC), créé en mai 1944, qui commande les FFI jusqu'au débarquement. 
Début juin 1944, le colonel Henri Rol Tanguy, issu des FTP, prend la tête des FFI de la région parisienne.  


Henri Rol-Tanguy





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