15 mars 2014

LA RESTAURATION DES INSTITUTIONS

Laval, rejoint ensuite par le maréchal Pétain, suit les allemands dans leur retraite, en compagnie des derniers bataillons de collaborateurs et de collaborationnistes en fuite. 
Ils sont conduits en Allemagne, au château de Sigmaringen, où ils disposent d’une semi-liberté et attendent la fin du conflit. 
Le maréchal Pétain se livrera aux autorité françaises en avril 1945, alors que son procès s’ouvre à Paris.


LA RESTAURATION DES AUTORITÉS FRANÇAISES


Un symbole : la foule à Paris brandit des bannières "vive la République" !


Pendant l’insurrection parisienne, les ministères sont investis par des secrétaires généraux provisoires nommés dans la clandestinité par Alger. 

Le 31 août, les membres du Gouvernement provisoire de la République française (qui avait remplacé le 2 juin 1944 le Comité français de libération nationale) prennent leurs fonctions à Paris. 

Dans tous le pays, les préfets et commissaires de la République quittent la clandestinité et prennent la place des représentants du régime de Vichy. Ces derniers, incapables de s’opposer au changement, quittent leurs fonctions alors que les dignitaires de Vichy fuient avec les Allemands.

Le rôle des préfet est important, notamment pour assurer le ravitaillement des villes et l'organisation des services de secours d'urgence, la remise en route des moyens de communication et les transports. 
Dans cette Une de l'Aube, datée du mardi 29 août, le marché principal de Paris est ravitaillé.

Plus bas, la composition du nouveau gouvernement est détaillée : 


Autre priorité, la restauration de la monnaie, contrôlée à nouveau par le gouvernement de la France libérée : 




Cette structuration précoce de l’autorité française, jointe à l’action de la Résistance intérieure, contribue à faire abandonner par les alliés leur projet de placer les territoires libérés sous l’autorité d’une administration militaire, l’AMGOT (Allied Militairy Gouvernement of the Occupied Territories). 

Les alliés reconnaissent officiellement le GPRF le 23 octobre 1944. 

De Gaulle préside le GPRF à Paris en 1944
De Gaulle préside le GPRF, à Paris, en octobre 1944

Dès la libération,  les comités locaux et départementaux de libération sortent de la clandestinité et siègent au grand jour.
Dans les mairies, des municipalités provisoires s’installent. 

Voici des extraits des délibérations du conseil municipal d'Alfortville, daté du 8 octobre 1944, et du 14 octobre 1944, qui relate l'installation du Comité local de Libération, élu le 21 août 1944.






Ces municipalités provisoires sont confrontées à la lourde tâche du rapatriement des enfants évacués en province, de la gestion des pénuries, de l’aide aux familles de déportés et de fusillés, mais aussi de la reconstruction et de l’épuration. 







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